Parents séparés et autorité parentale conjointe : comment gérer les désaccords persistants ?

Parents séparés et autorité parentale conjointe : comment gérer les désaccords persistants ?

Publié le : 23/12/2025 23 décembre déc. 12 2025

La fin d’une relation n’éteint pas les responsabilités parentales. Même séparés, les parents sont tenus de prendre ensemble les décisions importantes concernant leur enfant. Si la communication est difficile ou que les conflits sont vifs, l’exercice de l’autorité parentale conjointe peut rapidement devenir complexe. Le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant impose pourtant de dépasser les différends personnels afin de maintenir une coparentalité équilibrée.

 

Le cadre juridique de l’autorité parentale


Régie par les articles 371 et suivants du Code civil, l’autorité parentale regroupe l’ensemble des droits et des devoirs permettant d’assurer la sécurité, la santé, l’éducation et le développement moral de l’enfant. Elle appartient au père et à la mère jusqu’à sa majorité ou son émancipation.

L’article 373-2 du Code civil pose un principe central : la séparation des parents est sans incidence sur l’exercice de l’autorité parentale. Sauf décision du juge, elle doit être exercée conjointement, y compris lorsque la communication est difficile ou si les modes de vie divergent.

Dès lors, le principe de coparentalité est renforcé par l’obligation légale de maintenir des relations personnelles avec l’enfant, et de respecter ses liens avec l’autre parent.

 

La détermination des modalités pratiques de l’autorité parentale


Pour que l’autorité parentale conjointe puisse s’exercer efficacement, les modalités pratiques doivent être clairement définies. Elles concernent en particulier :
 
  • La résidence de l’enfant ;
  • Les modalités du droit de visite et d’hébergement ;
  • La contribution financière à l’entretien et à l’éducation.

En pratique, ces modalités sont fixées par décision du juge aux affaires familiales ou, en cas de divorce par consentement mutuel, par la convention de divorce.

Pour les parents non mariés, pacsés ou séparés de fait, il est possible d’établir une convention parentale. Celle-ci peut être soumise à homologation du juge afin de lui conférer force exécutoire et de sécuriser juridiquement les engagements pris.

 

Comment gérer les désaccords persistants ?


Lorsque les parents ne parviennent plus à se mettre d’accord sur les décisions importantes, plusieurs outils permettent de tenter de résoudre le conflit :
 
  • Favoriser la communication directe : le dialogue est le meilleur allié. Il est indispensable de privilégier des échanges calmes et constructifs, centrés sur l’enfant et non sur les différends personnels. Les outils de communication écrite (mails, courriers) peuvent également faciliter les échanges si la situation s’avère complexe.
 
  • Envisager une médiation familiale : lorsque le dialogue est impossible, la médiation familiale peut offrir un cadre neutre et sécurisé aux parties. L’objectif du médiateur est d’aider les parents à restaurer une communication minimale et à rechercher des solutions acceptables pour chacun, dans le respect de l’intérêt de l’enfant.
 
  • Saisir le juge aux affaires familiales : si aucune solution amiable ne peut aboutir, le recours au juge est la seule issue. Il appartient donc au parent le plus diligent de saisir le juge, qui tranchera le litige relatif à l’exercice de l’autorité parentale. Dès lors, il pourra :
      • Fixer un mode d’exercice précis ;
      • Modifier la résidence de l’enfant ;
      • Déterminer une décision précise (scolarité, soins médicaux, etc.) ;
      • Attribuer l’exercice exclusif de l’autorité parentale à un parent.

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