Séparation et occupation du logement familial : une indemnité peut-elle être demandée ?

Séparation et occupation du logement familial : une indemnité peut-elle être demandée ?

Publié le : 19/09/2025 19 septembre sept. 09 2025

Le prononcé du divorce entraîne inévitablement des conséquences pour les époux, en particulier concernant le sort du logement familial. Ce bien, qui constituait le socle de la vie commune, est souvent un enjeu central sur le plan matériel et affectif. Divers dispositifs existent pour atténuer les conséquences financières de la séparation, parmi lesquels l’indemnité d’occupation.

 

Qu’est-ce que l’indemnité d’occupation ?



L’indemnité d’occupation est une contrepartie financière versée par l’époux qui continue à occuper le logement familial, à l’époux coïndivisaire ou copropriétaire du bien. Elle vise à rééquilibrer la situation du conjoint qui perd la jouissance de son logement dans le cadre d’un divorce amiable.

Son montant varie en fonction de la nature du bien :  
 
  • S’il appartient aux deux époux, elle correspond à la moitié de la valeur locative du logement ;
  • Si le bien est indivis, l’indemnité est calculée proportionnellement à la part de propriété de l’époux non occupant.
 

Comment s’applique l’indemnité d’occupation ?



Le versement de l’indemnité d’occupation dépend du type de logement familial :

 
  1. Le logement est loué par le couple

Si le logement est un bien loué par les deux époux, ils doivent s’entendre pour attribuer le bail à l’un ou l’autre, et l’accord sera inscrit dans la convention de divorce.

Tant que le divorce n’est pas retranscrit sur les registres de l’état civil, le paiement des loyers demeure une dette ménagère : le créancier pourra réclamer le paiement des impayés à l’un ou l’autre des époux.

 
  1. Le logement est un bien propre à l’un des époux

Après le divorce, seul l’époux à qui appartient le bien demeure propriétaire du logement. Toutefois, le second époux peut obtenir un bail sur le logement, en contrepartie du versement d’un loyer. Cette solution est envisageable si l’époux réside à l’intérieur du logement avec un ou plusieurs enfants issus de l’union.

Le juge devra fixer la durée du bail, qui pourra être renouvelé jusqu’à la majorité du plus jeune des enfants du couple.

 
  1. Le logement est un bien commun ou indivis

Dans la plupart des cas, les époux décident, d’un commun accord, de vendre leur logement pour se répartir ensuite les fonds. Cependant, si l’un des conjoints souhaite conserver le bien, deux options existent :
 
  • Demander l’attribution préférentielle du logement au juge, qui peut imposer en contrepartie le paiement d’une soulte à l’autre époux. Cette somme, calculée pour pallier la perte de jouissance, est souvent dissuasive ;
  • Réclamer le maintien temporaire du logement en indivision ou, à défaut, que la jouissance soit provisoirement réservée à l’un des époux. L’indemnité d’occupation joue alors un rôle central, car elle assure une compensation financière pour l’époux privé de la jouissance du bien.

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